The 100 days project : mission accomplie

C’est seulement maintenant que je trouve le moyen de faire une synthèse de cette superbe expérience qu’a constitué pour moi The 100 Days Challenge. Je me suis lancée un peu comme ça sans trop y croire, mais je m’y suis tenue! J’ai donc un carnet rempli de dessins d’oiseaux réalisés entre le 3 avril et le 11 juillet 2018, que vous pouvez tous retrouver sur mon fil Instagram ou avec le hashtag #100daysofdrawingsimplerbirds. L’objectif que je m’étais fixé était d’être capable de dessiner des oiseaux plus simplement, c’est à dire en évitant de trop rentrer dans les détails pour pouvoir dessiner plus rapidement. Et il fallait s’y tenir car la plupart du temps je n’avais qu’entre 15 et 30 minutes par jour à y consacrer, et la contrainte de finir un oiseau à chaque fois, ce que j’ai fait presqu’à chaque fois.

Bilan

  • 8 techniques explorées, et une vraie découverte: la gouache, j’ai vraiment adoré l’utiliser et les résultats qu’elle m’a permis d’obtenir.
  • De gros progrès dans la simplification, notamment grâce à certaines techniques comme le collage
  • Mais les détails qui repointent toujours le bout de leur nez de la manière la plus inattendue
  • Le constat qu’en fait, bah, j’aime ça les détails! Je sais maintenant que je suis capable de m’en détacher pour travailler plus vite, mais ça fera toujours partie de mon travail et j’aspire surtout à plus de temps pour pouvoir leur laisser plus de place

J’ai fait une sélection de dessins pour chaque technique, avec les leçons particulières que j’en ai tirées

Feutres noirs

J’ai travaillé à une simplification des formes, mais ça ne m’a pas empêchée de les remplir de détails… Cela étant, le combo cercle au compas/travail fin des plumes me plait bien. Une leçon pourtant évidente: l’outil influe sur le niveau de détails. J’adore les feutres 0,05, mais comme ils permettent plus de finesse, ils amènent naturellement un plus grand niveau de détail. J’ai donc essayé de me tenir à du 0,5 ou 0,8, voir à du feutre pinceau, et le résultat est tout de suite moins détaillé et plus affirmé.

Crayons de couleur

Moins précis que les feutres fins, ils permettent un pas de plus vers la simplification. C’est aussi l’usage de la couleur qui aide de ce point de vue, elle enrichit l’image d’elle-même, sans en faire trop. Enfin la texture apporte des nuances qui rendent les détails moins nécessaires, voire superflus.

Aquarelle

Toujours un plaisir à utiliser et un cauchemar à maîtriser ! Le temps limité m’a obligé à plus de spontanéité, ce qui a provoqué quelques insatisfactions sur le moment en terme de fidélité aux images de référence, mais après coup je trouve le rendu pas si mauvais, voir plutôt bon pour certains.

Gouache

Quel plaisir que la gouache, qui peut être utilisée comme l’aquarelle mais peut aussi être utilisée pour son opacité, ce que j’ai vivement apprécié. On peut superposer des couches pourvu qu’on n’utilise pas trop d’eau (sinon ça se mélange), et réutiliser la peinture sèche sur la palette en la réactivant avec un peu d’eau. Vraiment que du bonheur, à tel point que j’y suis revenue en fin de défi, à voir plus bas.

Collage

Expérience un peu déstabilisante, mais au combien utile pour apprendre à simplifier ! Et pourtant le résultat sur certains est d’une grande finesse. C’est une leçon que je retiens, ça peut être un bon moyen de passer par des collages pour apprivoiser des formes difficiles à appréhender au trait.

Feutres fins de couleur

Le retour du détail en force, comme si après la simplification forcée du collage, le naturel revenait au triple galop ! Avec une différence majeure: à ce stade du défi, je me suis suffisement approprié les formes de l’oiseau dans toutes ses postures pour que la phase de l’ébauche soit très rapide et me donne plus de temps pour le dessin proprement dit.

Encre noire

Principalement utilisée en lavis, le travail se rapproche de l’aquarelle, sans la couleur et avec d’avantage de jeux de superposition. Je travaille vite, avec l’aisance acquise à force de revoir les mêmes formes encore et encore, et grâce à la fluidité du médium.

Carrés contés

Ou le chemin de croix… moins poudreux que les pastels secs, les carrés contés on pourtant une texture volatile et sont par nature imprecis vu leur forme de petits parallélépipèdes. J’avais bien aimé les utiliser en cours de modèle vivant, après avoir eu un peu de mal à les apprivoiser, mais là sur un format beaucoup plus petit, ça s’est révélé plutôt désagréable, et je ne suis pas fan du rendu. Mais je m’y suis tenue.

Gouache: compositions

Après mon expérience positive avec la gouache, j’ai décider de pousser ça un peu plus loin. J’ai donc pris quelques jours de vacances pour pouvoir y consacrer plus de temps, et je me suis lancée dans des compositions, plutôt que de dessiner l’oiseau tout seul. J’ai peint de fonds de couleurs, et mis en scène mes oiseaux dans un cadre végétal. Et j’ai adoré ça! Ça m’a donné des idées pour la suite, mais ça sera l’objet d’un autre post.

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